Forge Estoppey
Forge Estoppey

350 an avant J.-C., près de La Sarraz, des forgerons exploitent déjà le minerai de fer du pied du Jura. L'industrie artisanale du fer s'implantera à Vallorbe à la fin du 13e siècle avec l'installation d'une scie et d'une ferrière, quelque part à La Dernier par le prieur de Romainmôtier.

Le cours de l'Orbe était tout naturellement utilisé comme force motrice alors que du minerai de fer était découvert dans la région du Mont d'Orzeires, permettant d'alimenter les premières forges bénéficiant du bois provenant des abondantes forêts recouvrant une grande partie du territoire.

En 1488, une seconde ferrière est construite sur le ruisseau du Vivier. Une troisième verra le jour en 1499 au-dessous du pont de Vallorbe, avec la pose de roues à aubes sur un canal creusé à gauche de l'Orbe : les forges de La Ville ou Grandes Forges, dans lequel se trouve actuellement le Musée du fer et du chemin de fer.

A la fin du régime bernois (1798), 70% des vallorbiers en âge de travailler vivent du fer. Les vallorbiers multiplient les ateliers et usines plutôt que d'accroître leur capacité selon l'esprit d'entreprise des armuriers, cloutiers, maréchaux. La pénurie des matières premières et la concurrence comtoise conduiront à l'arrêt des hauts fourneaux de Vallorbe, celui des Grandes-Forges s'éteignant en dernier, vers 1697. Les vallorbiers vont réussir leur reconversion en développant la petite métallurgie. En 1883, lors du grand incendie, il n'y a plus que quelques clouteries à Vallorbe. Les artisans vont alors se tourner vers les industries ou la valeur ajoutée est la plus forte : Vallorbe choisit la lime, indispensable à la mécanique et à l'horlogerie. Dans la première moitié du 19e siècle, Vallorbe vit une révolution industrielle : il faut des capitaux et des machines ; l'artisan devient un salarié. Aux prises avec de nombreux obstacles, les trois plus grandes entreprises fusionnent en 1899 et se regroupent au Moutier sous le nom d'Usines Métallurgiques de Vallorbe (UMV).